Le comportement alimentaire

Le comportement alimentaire défini ce que nous mangeons au quotidien pour répondre à nos besoins physiologiques.

Le but est de réguler notre apport énergétique en fonction de nos besoins pour maintenir nos constantes physiologiques. Les troubles du comportement alimentaire eux sont des dérégulations extrêmes liées à des problèmes psychiques (anorexie mentale, boulimie). Ces maladies peuvent avoir des conséquences physiques graves et doivent être prise en charge par le corps médical. Pour tous les autres cas on emploiera le terme de kilos émotionnels ou déséquilibre du comportement alimentaire, c’est ce qui nous intéresse ici.

On parle souvent de kilos émotionnels, mais de quoi s’agit-il ?

Une réaction aux émotions

A l’annonce d’une bonne nouvelle ou quand survient un moment stressant certains individus se réfugient dans la nourriture. La prise de poids est donc liée à un apport calorique bien plus élevé que ce dont le corps a besoin. Bien souvent dans ce cas, manger comble un vide et évite de penser. Ce comportement inadapté est en lien direct avec la gestion de nos émotions.

Influence des émotions sur les hormones

Les émotions, qu’elles soient positives ou négatives, entrainent des sécrétions hormonales dans notre corps.  Certaines de ces hormones ont des conséquences sur la faim: la ghréline et la leptnine influencent l’équation faim/satiété. Puis lorsque la joie ou le stress s’invitent l’adrénaline, le cortisol, la dopamine influencent également notre comportement alimentaire.

Lors d’un vide émotionnel on mange pour compenser, en constatant cette prise de poids on rentre dans une phase de contrôle qui entraine les frustrations on « craque » et on retombe dans l’excès et on s’en veut. L’alimentation contrôle et l’alimentation pansement entrainent un cercle vicieux qui est difficile à briser.

Néanmoins ayez à l’esprit que se faire plaisir avec la nourriture est bénéfique à l’évolution durable de notre comportement alimentaire.

Comment perdre du poids durablement ?

Basé sur ce constat nous comprenons bien qu’il s’agit de travailler sur les émotions et les éléments déclencheurs pour modifier le comportement alimentaire.

S’alimenter intuitivement et consciemment c’est dire non aux régimes et à la frustration, c’est savoir écouter son corps et se faire plaisir.

Il s’agit d’apprendre à gérer ses émotions sans passer par la nourriture et d’appréhender l’alimentation différemment. Cela implique non seulement de modifier pas à pas son comportement alimentaire et sa philosophie de vie durablement.

L’effet yoyo des régimes

Qu’est-ce que l’effet yoyo ?

L’effet yoyo est la conséquence quasi inévitable des régimes rapides et déséquilibrés. On perd rapidement du poids, et dès l’arrêt du régime (ceux-ci sont difficilement tenables longtemps) on reprend rapidement son poids initial en le dépassant même.

Les explications

Il y a plusieurs explications à l’effet yoyo des régimes :

  • Lorsqu’on maigrit à la suite d’un régime rapide et contraignant, on va perdre de la graisse mais également du muscle, et cela même si on a fait du sport de façon intensive.
  • Dès que l’on reprend une alimentation normale, l’organisme va restaurer immédiatement son poids initial face à ce qu’il considère être une véritable agression. Malheureusement toutes les calories ingérées, même progressivement, vont fabriquer de la graisse en remplissant consciencieusement nos adipocytes sans pour autant refabriquer du muscle. Lorsque les muscles vont se reconstituer le poids va augmenter (les muscles pèsent plus lourds que la graisse), ne vous fiez donc pas à la balance en cherchant à reperdre ce petit surplus de poids qui est plutôt bon signe.  
  • Autre explication qui aboutit au même résultat: notre cerveau enregistre et gère l’ensemble de notre organisme en fonction de données qu’il considère établie une fois pour toute. Si notre poids varie rapidement notre cerveau fera en sorte de revenir aux valeurs de départ. D’où l’intérêt de ne pas provoquer ce mécanisme de sauvegarde en perdant très lentement, pour que cela soit interprété comme normal par nos systèmes de régulation centraux.